En 2001, le greffier du Conseil publia un premier recueil rassemblant toutes les lettres de noblesse levées depuis le début du règne du Roi Albert II en août 1993 jusqu'à la fin de l'année 2000. Le présent ouvrage, qui y fait suite pour les années 2001 ? 2008, en constitue le prolongement tant dans sa présentation générale que par la mise en page. L'article 113 de la Constitution accorde au Roi le droit de conférer la noblesse. Les souverains belges ont régulièrement fait usage de cette faculté pour distinguer des concitoyens méritants. Pour de nombreux Belges, l'obtention d'une distinction nobiliaire constitue la récompense ultime, même si plus aucun privilège n'est attaché à cette faveur. Il s'agit incontestablement d'une marque de reconnaissance exceptionnelle émanant de la Nation et du chef de l'État. Le diplôme ne s'adresse pas seulement au bénéficiaire et à sa famille, mais également aux instances judiciaires, aux autorités publiques et à l'ensemble de la population. Il s'impose à tout le monde, puisque les lettres patentes ont un caractère public et sont donc opposables à quiconque. Autant dire qu'une publication comme celle-ci peut être bien utile. À tort ou à raison, la noblesse incarne la tradition. Mais s'il est vrai que le passé tient une place importante dans la conscience noble, on aurait tort d'en conclure que les nobles sont imperméables au changement. Il suffit de parcourir cet ouvrage pour s'en convaincre.